Les Lavallois célèbres

Ambroise Paré (1510-1590)
D'origine modeste, il commence sa carrière comme marmiton au service du comte de Laval. Il se fait remarquer par son intelligence et devient chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Paris. En 1545, il publie en français sa méthode de "traicter les playes faictes par hacquebutes et aultres bastons à feu" et préconise la ligature des artères et non la cautérisation des plaies. Fondateur de la chirurgie moderne, il a été conseiller et premier chirurgien des rois Henri II, François II et Henri III.

Alfred Jarry (1873-1907)
Après une enfance lavalloise tumultueuse, il fréquente les lycées de Saint-Brieuc et Rennes. Il se rend ensuite à Paris, où il côtoie les milieux symbolistes pour aboutir à la célébrité, le 10 décembre 1896, lorsqu'Ubu-Roi est joué au théâtre de l'Œuvre, dans un chahut digne de l'esprit de la pièce et au milieu des polémiques les plus vives. Les aventures d'Ubu s'enchaînent jusqu'en 1906. Peu à peu, il se coupe du monde et sombre dans l'alcoolisme. Après quelques séjours à Laval, il meurt à Paris dans la misère.

Alain Gerbault (1893-1941)
Né à Laval, Gerbault était une "personnalité" fascinante, agaçante, déroutante. Il fut de son vivant, tant en Europe qu'en Amérique : héros perdant la première guerre mondiale à laquelle il participa dans des escadrilles de chasse, héros comme finaliste des championnats du monde de tennis, héros pour avoir traversé le premier l'Atlantique d'est en ouest en solitaire sur un bateau qui allait devenir célèbre, le Firecrest, avec lequel il boucla le tour du monde, héros comme écrivain, ses livres devenant des best-sellers mondiaux, héros comme défenseur acharné des peuples de Polynésie."
Eric Vibar, Alain Gerbault "vie et voyage d'un dandy révolté des années folles"

Henri Rousseau dit le "douanier"(1844-1910)
Né à Laval dans la Porte Beucheresse, ce fils de ferblantier se considérait comme un "artisan à la petite semaine". Devenu peintre grâce à son talent autant qu'à son instinct, il apporte du sang neuf et devient un véritable symbole. L'histoire de l'art naïf commence avec lui. Fasciné par ses contemporains dont Jarry, Apollinaire et Picasso et rallié à la cause de ces génies jugés en leur temps "inclassables", il décide d'affirmer par son pinceau sa vocation à la couleur, aux petites gens et aux scènes quotidiennes.